-
-
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 13:35
Rêver, ça sert à croire le contraire
Chanter ça sert à filer la laine
Danser, ça sert à polir les cailloux
Crier, ça sert à colorer le ciel
Rire, ça sert à dominer le monde
votre commentaire -
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 01:34
La grande nuit bleuissait le silence accroupi,
Sous un arbre feutré,
un écureuil régnait dans les branches opaques.
Le ciel respirait l'aurore encore.
Des touffes de peur soufflaient sur une silhouette molle
se découpant, fendue, sur la steppe frivole.
Les pas étoilés des oiseaux se taisaient, enfin.
votre commentaire -
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 01:04
Quatre d’une sorte
Quatre lunatiques
dont la terre avorte
Quatre hérétiques
branches hermétiques
Fêlures crevant le gris
Fantasques silhouettes
Étranglées par le gui
D’une beauté muette
Quatre d’une sorte.
Lillycorne
votre commentaire -
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 00:27
Vie ô
Cette pluie de lumière
Sur ces arcs romans
grisés de fins lichens
Comme pour conjurer
ce temps qui assassine
La blancheur des pavés
Cette fleur minuscule
Qui s’élance et s’élève
En un souffle de sève
Avant de se faner
sur le doux monticule
de feuilles assemblées
Telles les barreaux de fer,
rongés et abîmés,
les pousses fines et fières
défient l’éternité
Sans jamais présumer
De son emprise altière
Lillycorne
votre commentaire -
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 00:18
Ô Temps
L’éternité en cage
pour seul paysage
Ô temps suspends les heures
que l’aube claire colore
d’une langueur monochrome
Ô temps suspends les gestes
fais se joindre les mains
en une prière céleste
Bien avant que demain
ne vienne à nous, funeste
Ô temps suspends ton joug
Sur les si jeunes âmes
Vois cette blanche joue
Et ce coude ajouré
Ne laisse pas peser
ton empreinte diaphane
A mes tempes résonnent
les vers fatidiques
du poète maudit…
**« Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. »
**Baudelaire L’horloge
Lillycorne
votre commentaire -
Par Lillycorne le 1 Septembre 2018 à 00:06
Eternité
Au détour d’une allée
Une rangée de pierres bleues
mâtinée d’ herbes vertes
laisse entrevoir lavis
de couleurs apaisantes
puis surgissent les noms
les épitaphes longs
d’illustres inconnus
Parfois ce bleu de cyan
en teinte les vitraux
Cernés par des linteaux
Ciselés par les hommes
Ces terribles caveaux
Recueillent en leur sein
Des pères et des mères
Des frères et des sœurs
amoncelant la somme
d’éternels lendemains
Lillycorne
votre commentaire -
Par Lillycorne le 31 Août 2018 à 23:20
Tombes
Ci gisent pierres enchevêtrées,
S’alignant, emmêlées
Vers une fuite en point d’orgue
D’un feuillage mourant
Le silence les rompt,
Sur elles il fait peser
l’infini temps de plomb
Elles sont là paisibles,
Froides pierres impassibles,
Accueillant les esprits
dont l’urgence de la vie
a fait cogner les cœurs,
dont la mort en parvis
A fait taire les peurs.
Lillycorne
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique